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La Grèce n'est vraiment un Etat-nation que depuis 1830, date de son indépendance suite à la séparation d'avec l'Empire ottoman. Avant cette période, la Grèce a toujours été un ensemble de provinces ou de cités durant l'antiquité.
Voici quelques dates pour servir de repères dans une histoire infiniment plus complexe.
L'antiquité
La période romaine (de 146 av J.C. à 330 ap J.C.)
L'empire byzantin (de 395 à 1453)
La période ottomane (de 1453 à 1827)
La grèce moderne depuis 1821
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| Avant l’empire byzantin est romain. On y parle Grec depuis le 8e siècle. |
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| 1204 |
| Prise de Constantinople par les Croisées. | Eglise Orthodoxe | |
| 1261 |
| Reconquête par les Byzantins. |
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24/5 | 1453 |
| Prise de Constantinople par les Ottomans. |
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7/10 | 1571 |
| Bataille de Lepante. |
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| 1821 |
| Soulèvement contre l’Empire Ottoman. |
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| 1827 |
| Bataille natale de Navarin entre les ottomans et la coalition Franco-Britannique-Russe. Le Ottomans sont mis en déroute. |
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| 1828 |
| Reconnaissance de l’autonomie. |
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| 1829 |
| Indépendance de la Grèce. |
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| 1830 |
| Indépendance entérinée : Traité de Londres |
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| 1831 |
| Les puissances imposent un roi à la Grèce. | Le Bavarois Othon | |
| 1843 |
| Soulèvement populaire - constitution - Suffrage universel. |
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| 1862 | 1863 | Révolution militaire et populaire à Athènes - Othon 1er abdique - Georges 1er devient roi. |
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| 1863 |
| Adjonction de iles Ioniennes cédées par la GB |
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| 1878 |
| Congrès de Berlin - rattachement de la Thessalie. |
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| 1893 |
| 1er faillite grecque. |
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| 1896 |
| 1er jeux olympiques modernes à Athènes. |
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| 1897 |
| Guerre et défaite contre l’empire Ottoman - Imposition à la Grèce d’un contrôle financier. |
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| 1909 |
| Révolution militaire à Athènes qui porte au pouvoir Venizelos et le parti libéral |
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| 1912 |
| 1er guerre balkanique : victoire des armées grecques, bulgares et serbes contre les Ottomans - Libération des territoires européens de l’Empire Ottoman et des îles de la mer Egée. | Assassinat de Georges1er, son fils Constantin 1er monte sur le trône | |
| 1913 |
| Seconde guerre balkanique : victoire de la Grèce et de de la Serbie contre le Bulgarie - Rattachement de la Crête + région de Théssalonique + les iîes de la mer Egée. |
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| 1914 |
| La Grèce proclame sa neutralité dans le conflit mondial. |
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| 1915 |
| Les Français et Anglais débarquent dans les Dardanelles. Suite à leur échec les troupes se replient sur Thessalonique avec l’accord de la Grèce. |
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| 1915 | 1917 | Début du schisme national entre partisans de l’entrée en guerre et de Vénizélos d’une part et de la neutralité et du roi Constantin de l’autre. |
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| 1917 |
| Entrée en guerre de la Grèce - Constantin est exilés son fils Alexandre 1er monte sur le trône - Vénizelos premier ministre. |
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| 1919 |
| Débarquement des forces grecques en Asie mineur (Smyrne). |
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| 1920 |
| Traité de Sèvres : la Grèce obtient la Thrace et l’administration de Smyrne et son arrière pays - L’armée entreprend une campagne militaire contre le mouvement de Mustafa Kémal. | Mort d’Alexandre - Défaite électorale de Vénizelos - le nouveau gouvernement rappelle Constantin | |
| 1921 | 1922 | Guerre entre la Grèce et la Turquie - Défaite des armées grecques en septembre - Reconquête de Smyrne par les turcs qui est détruite par le feu - 40 000 morts et fuite des populations grecques. | Révolution militaire à Athènes - Prise du pouvoir par un Conseil Révolutionnaire - Constantin est exilé | |
| 1923 |
| Traité de Lausanne - la Grèce rétrocède la Thrace orientale et la zone de Smyrne - Echange de population : 1 200 000 réfugiés arrivent en Grèce. | Procès et exécution des dirigeants conservateurs jugés responsables deladéfaite | |
| 1924 |
| Proclamation de la République. | Georges II est exilé | |
| 1925 | 1928 | Dictature militaire puis gouvernement d’union nationale. |
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| 1929 | 1932 | Gouvernement libéral de Vénizelos. | Proclamation de la deuxième faillite de l’Etat grec en 1932 | |
| 1932 |
| 2e faillite de l'Etat grec. |
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| 1933 | 1935 | Gouvernement conservateur de Panagis Tsaldaris. |
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| 1936 |
| Retour de Georges II et dictature de Métaxas-Georges II. |
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| 1939 |
| Début seconde guerre de la mondiale. | La Grèce reste neutre | |
| 1940 |
| Offensive italienne depuis l’Albanie enrayée par l’armée grecque. |
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avril | 1941 |
| Les Allemands envahissent le pays. | Gouvernement de collaboration | |
| 1942 | 1944 | Résistance hellénique. |
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| 1944 |
| Retrait des Allemands - Débarquement à Athènes d’une armée anglo-grecque. | Cette armée se heurte à une résistance de gauche - Combat jusqu’en janvier 1945 | |
| 1945 |
| Sommet de Yalta. |
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| 1946 | 1949 | Guerre civile entre le gouvernement et les communistes. |
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| 1947 |
| Soutien américain au gouvernement - mort de Georges II, son frère Paul le remplace. | Ratachement des iles du Dodécanèse | |
| 1949 |
| Défaite de la résistance communiste suivi d’une période de répression. |
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| 1950 |
| Exode rurale. | Divers gouvernement de droite et centre droite jusqu’en 1967 | |
| 1951 |
| Adhésion à l’OTAN de la Grèce et de la Turquie. |
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| 1952 | 1954 | Plan de redressement économique. |
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| 1954 | 1959 | Le problème chypriote mobilise l’opinion. | 1959 : indépendance de Chypre et présidence de Mgr Makarios | |
| 1959 |
| Accord d’association entre la Grèce et la CEE. |
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| 1963 |
| Assassinat du député Lambrakis - Crise politique. |
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| 1964 |
| Mort de Paul 1er, Constantin II lui succède. |
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| 1967 | 1974 | Dictature des Colonels -Georges Papadopoulos au gouvernement. |
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| 1973 |
| Révolte des étudiants de l’école Polytechnique - Papadopoulos est renversé. |
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| 1974 |
| Intervention militaire à Chypre - Makarios est renversé puis invasion turque - Chute de la dictature militaire - Référendum : abolition de la royauté. |
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| 1980 |
| Adhésion de la Grèce à la CEE. |
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| 1981 |
| Election d’un gouvernement socialiste. |
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| 1989 |
| Défaite du PASOK - La droite forme un gouvernement avec les communistes. |
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| 1990 |
| Nouvelle élection : la droite reste seule au pouvoir. |
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| 1992 |
| Crise Gréco-Macédonienne à propos du nom du nouvel Etat. |
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| 1993 |
| Gouvernementt PASOK. |
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| 2001 |
| Admission définitive de la Grèce dans la future zone Euro. |
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| 2002 |
| Adoption de la monnaie unique. |
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| 2004 |
| Le PASOK perd les élections - Gouvernement de droite. | Jeux Olympiques | |
| 2009 |
| Elections : le nouveau gouvernement (PASOK) revoit à la hausse les statistiques des déficits publics - déficit = 13,4%. |
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avril | 2010 |
| Le gouvernent demande l’aide financière de l’Union Européenne et du FMI pour faire face aux paiement de la dette. | Aide de 100 millions sur 5 ans à la condition d’un plan d’austérité et assainissement des finances publiques | |
| 2011 |
| La Troïka quitte le pays - Plan d’austérité : coupure dans les revenus et les retraites - Réaction violente d’une majorité de l’opinion - Proposition d’un référendum sur le maintien de la Grèce dans la zone Euro et l’union Européenne. |
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| 2012 |
| Le parlement vote de nouveaux accords entre l’Etat et ses bailleurs de fonds - Violentes émeutes - Nouvelles élections : bouleversement du paysage politique : chute des deux grands partis, un groupe néo-nazi fait son entrée au parlement, | Nouvelles élections le 17 juin : le parti SYRIZA devient le principal parti d’opposition | |
août | 2018 |
| Fin de la tutelle des créanciers de la Grèce après trois plans successifs (2010 - 2012 - 2015) par lesquels l’Etat a reçu 289 milliers d’euros de prêts. | En huit ans le pays a perdu 1/4 du PIB. La croissance n’a repris qu’en 2017. Le chômage a été ramené à 20% (après avoir être monté jusqu’à 27%). Le budget a dégagé un excédent de 4% (hors dette) après de nombreuses réformes et une diminution des salaires de 1/3. |
Petros Markaris
Livre
Djam
Film
Le divan d'Istanbul
Livre
1000 ans de J.O.
Livre
Cartes postales de Grèce
Livre
Adults in the room
Trois romans : de Pétros Markaris
Aux éditions du Seuil (disponibles en livres numériques)
- Liquidation à la grecque
- Le justicier d'Athènes
- Pain, Education, Liberté
La crise grecque vue par cet auteur grec comptenporain de romans policiers. On retrouve pour ceux qui ont lu ses précédents ouvrages le commissaire Costas Charitos. Et le commissaire se transforme dans ces trois romans en médecin légiste. Un medecin légiste, qui nous donne à observer non pas les entrailles d'un cadavre, mais la société grecque, ses travers et ses errements sociétales et politiques depuis des décennies et peut-être même depuis la création de l'Etat moderne dans les années 1830. Petites combines ordinaires du peuple, corruption généralisée des élites.
Relevons ce passage d'un des ouvrages de cette trilogie : "L’État grec est la seule mafia au monde qui a réussi à faire faillite. Toutes les autres croissent et prospèrent."
Notons qu'avant cette "crise", l'Etat avait été déclaré deux fois en faillite, la première fois en 1893, la seconde en 1932. Des faillites dues sans doute à ses faiblesses structurelles mais aussi aux politiques des puissances occidentales à son égard. La Grèce est souvent tombée. On l'a peut-être par moment un peu poussée.
Voici les résumés de l'éditeur pour chacun des ouvrages :
"Mort aux banquiers ! À Athènes, on retrouve plusieurs personnalités du monde de la finance décapitées, tandis que des tracts inondent la ville, appelant les clients des banques à ne plus rembourser leurs emprunts. Le commissaire Charitos mène l’enquête, affrontant ses collègues, les éternels embouteillages d’Athènes et la crise qui ravage le pays. La patience et l’humanité de ce Maigret hellène le mèneront jusqu’à un bien étrange assassin…"
"De la ciguë. Comme pour Socrate. Tandis que chaque jour, Athènes, paralysée par des manifestations, menace de s'embraser, un tueur sème la mort antique. Mais en ciblant de riches fraudeurs fiscaux, d'assassin il devient héros populaire. Le stopper, c'est l'ériger en martyr; le laisser libre, c'est voir la liste des cadavres s'allonger. En bon flic, Charitos se doit de l'arrêter. En bon citoyen..."
"2014. À Athènes, la survie quotidienne est de plus en plus difficile pour les citoyens appauvris et pour les immigrés harcelés. C'est alors qu'un tueur en série jette son dévolu sur des personnalités d'envergure issues de la génération de Polytechnique qui, après s'être rebellées contre la junte militaire, ont eu une carrière fulgurante. Le criminel reprend le célèbre slogan des insurgés de l'époque pour formuler sa revendication : " Pain, éducation, liberté".
Qui se cache derrière ces meurtres ? Un membre de l'extrême droite ou un ancien gauchiste mû par le désir de vengeance ? Le commissaire Charitos, privé de son salaire depuis trois mois, tente avec sa ténacité habituelle de comprendre les mobiles du coupable."
Nous vous conseillons également l'excellente analyse réalisée sur le site : (cliquez sur l'icone pour y accèder)
Réalisateur : Tony Gatlif
Acteurs : Simon Abkarian, Maryne Cayon, Daphné Patakia
Genre : Drame, Musical
Nationalité : Français, Grec
Distributeur : Les Films du Losange
Durée : 1h37mn
Festival de Cannes 2017
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Auteur : Alessandro Barbero
Essai historique
Publié en 2011 chez Sellerio editore et en 2013 pour la traduction française aux éditions Payot (Petite Biblothèque/Histoire)
Cet ouvrage n'est pas directement consacré à la Grèce mais à l'empire ottoman. La Grèce devenue officielement indépendante en 1829, a fait parti durant plusieurs siècles de cet empire. Il nous a semblé intéressant voire indispensable pour comprendre l'histoire de ce pays et son actualité de proposer un livre nous relatant les divers aspects du monde ottoman.
Résumé de l'éditeur :
"D'Alger à La Mecque, de Bagdad à Belgrade, l'Empire ottoman s'étendait au plus fort de son apogée sur un territoire immense. Ses glorieux sultans s'appelaient Bayezid, qui anéantit les chrétiens à Nicopolis en 1396, Mehmed le Conquérant, qui s'empara de Constantinople en 1453, ou Soliman le Magnifique, qui assiégea Vienne en 1529. Son régime tyrannique était dirigé par un conseil, le "divan", tenu assis ou à cheval, présidé par le sultan. Fondé par un peuple nomade originaire des steppes asiatiques, cet empire recueillit l'hérédité de l'Empire romain d'Orient. Officiellement musulman, il régna sur des millions de sujets chrétiens et accueillit à bras ouverts les Juifs chassés par l'intolérante Europe de la Renaissance. Redouté pour sa puissance militaire, il garantit la paix à des régions comme les Balkans, le Proche-Orient et l'Afrique du Nord. Face à ces Barbares qui le menaçaient jusqu'à ses frontières et contre lesquels il lança d'incessantes croisades, l'Occident resta partagé jusqu'au XVIIIe siècle entre peur et fascination. Puis, au XIXe siècle, il prit enfin sa revanche en sabotant les tentatives de réforme de l'État turc et en lui barrant la route de l'Union européenne.
À l'heure où la Turquie semble désireuse de renouer avec la sphère d'influence de l'ancien Empire ottoman, Alessandro Barbero éclaire d'une autre vérité historique un prétendu "choc des civilisations". Cette histoire des Ottomans, des Seldjoukides au XIe siècle à Mustafa Kemal au XXe siècle, insiste sur les paradoxes d'un empire qui remettent en cause nos certitudes d'Occidentaux."
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(776 av. J.-C. / 261 ap. J.-C.)
Essai de Moses-I Finley & H-W Pleket publiés aux éditions Perrin
Résumé de l'éditeur : "Les jeux Olympiques constituent la manifestation la plus médiatisée du monde ; pendant quinze jours, des centaines de millions d'individus ont les yeux rivés sur les compétitions. D'où vient cette fascination ? Qu'avons-nous retenu de l'histoire et de l'expérience millénaire des Grecs ? Et d'abord, comment se déroulaient les jeux voilà vingt à vingt-cinq siècles ? Moses I. Finley, l'un des plus fameux historiens de la Grèce antique, met sa culture encyclopédique et son talent de conteur pédagogue au service du sujet. Avec H.W. Pleket, il détaille les lieux, les rituels religieux et politiques qui entourent les jeux. Il nous montre que les débats agitant aujourd'hui le monde olympique sont tous connus des Grecs : le professionnalisme des athlètes, le dopage, l'influence des politiques et de l'argent, la fortune et l'utilisation des vainqueurs, le chauvinisme et la récupération nationaliste."
Un ouvrage évidemment à lire si on s'intéresse au sport car encore une fois ce passé nous renseigne sur notre présent.
Cet essai nous démontre si besoin en était qu'une pratique sociale, ici le sport, ne peut échapper totalement à la société dans laquelle elle s'exerce.
Un roman de Victoria Hislop publié aux éditions "Les Escales" en 2017 - disponible en Livre de Poche
Ellis Thomas vit à Londres. Elle s’ennuie et s’étiole dans un travail qui ne lui procure aucune satisfaction. Un jour le facteur lui dépose une carte postale de Grèce simplement signé A. Puis de semaine en semaine d’autres vont suivre à une cadence régulière sans qu’elle sache qui en est l’auteur ni pourquoi elle les reçoit.
Intriguée mais amusée par cette correspondance qui lui apporte un peu de soleil dans sa vie morose, elle commence à s’habituer quand les envois cessent.
Elle décide subitement d’entreprendre un voyage en Grèce. Alors qu’elle est sur le départ, lui arrive un paquet par la poste contenant un journal intime où est consigné le périple effectué en Grèce par le dénommé A.
Tandis qu’elle voyage en Grèce, elle décide de le lire. On découvre le parcours et les aventures de l’auteur en même temps que ceux d’Ellis. L’un et l’autre nous projètent dans l’âme grecque au gré de leurs visites et de leurs rencontres. On est entrainé à la découverte du pays et de son quotidien comme de son histoire récente ou antique. On finira aussi par connaitre le secret de cet homme, et de la blessure qui l'a poussé à la rédaction de ce journal, mais qui retrouve finalement la paix intérieure tout comme Ellis la joie de vivre en découvrant grâce à ce voyage où se niche le vrai bonheur et une forme de plénitude.
Un livre écrit d’une écriture douce et limpide, où se mélange les interrogations de deux êtres et la beauté d’un pays, la Grèce qui finit par les révéler à eux mêmes.
Réalisateur : Costas Gravas
Sorti en 2019
Tiré des mémoires de Yanis Varoufakis, “Le film est une réflexion sur des événements réels, adaptés et ramenés à la logique cinématographique”, assure le réalisateur. Le film, “Une tragédie grecque des temps modernes”, promet le synopsis du film, est l'histoire de plusieurs mois de négociation entre l'Union Européenne er le ministre de l'économie grecque sur la réduction de la dette du pays. Le film met en scène , entre autres, des personnages du paysage politique français, Pierre Moscovici, Michel Sapin, Emmanuel Macron, alors jeune ministre de François Hollande. On y assiste à une scène peu glorieuse où éclate la duperie d'un ministre de la République qui se couche pour ne pas déplaire aux injonctions du ministre de l'économie d'Angela Merckel.
La crise de la dette grecque débute en 2008 quand se font jour des craintes sur la capacité de l’état grec de rembourser sa dette publique et les intérêts qui y sont attachés. La Grèce est entrée dans la zone euro le 1er janvier 2001.
On peut lire dans les journaux de l’époque ce genre de commentaire : « La situation n'entre pas dans les critères de convergence pour entrer dans la zone euroet le gouvernement grec l'a occultée lors de la présentation de sa dette publique, notamment par la collecte de fonds hors bilan et par le biais d’instruments financiers mis au point par la banque d’investissement Goldman Sachs. » C’est à dire Goldman Sachs a menti et truqué les comptes. Mentir aux autorités européennes, ce n’est pas bien. Mentir en règle générale, non plus d’ailleurs. Mais est ce que les autorités européennes ne savaient pas qu’on leur mentait ? Et est ce qu’elles ne voulaient pas voir le mensonge ? Et le gouvernement grec ? Caché ce bilan truqué que je ne saurais voir. N’y-a-t-il pas à Bruxelles assez de conseillers, d’experts, d’avocats, de juristes, de politologues, d’astrologues de tous bords pour détecter la fraude. Ou alors l’Europe est dirigée par une bande d’incompétents. Il ne faut rien exclure. Goldman Sachs a-t-il pris l’initiative de truquer les comptes ou l’a-t-on encouragé ou fait comprendre que… ? Est ce que Goldman Sachs agit en toute indépendance et donne des avis sans tenir compte de ses intérêts ? Pourquoi cette interrogation ? Pour l’anecdote, rappelons que Monsieur José Barroso a été président de la commission européenne de 2004 à 2014. Après sa sortie de fonction, il a été recruté en 2016 par… Goldman Sachs. Non ! Si ! Ensuite, de toute évidence, on a embarqué les grecs sur un navire qu’ils ne maîtrisaient pas. Et puis de plan d’austérité en plan d’austérité, on a fini par leur imposer une troïka. La troïka, c’est à dire, les experts représentant la Commission européenne, la Banque Centrale Européenne et le Fonds Monétaire International chargés d'auditer la situation économique grecque et notamment l'état de ses finances publiques dans le cadre de l'accord de refinancement de la Grèce. La troïka est également chargée, avec l'État membre concerné, de l'élaboration des décisions officielles de l'Eurogroupe. C’est à dire que les fonctionnaires européens prennent à la place des gouvernements démocratiquement élus certaines mesures pour les imposer au peuple concerné. Le parlement européen a même fini par avouer un manque de légitimité démocratique de la troïka. Ah, bon !
Début de 1821, les Grecques se soulèvent contre l’Empire ottoman. L’insurrection connait des revers et est durement réprimée. Les Grecques se révoltent contre l’injustice et l’oppression ottomane mais les insurgés n’en sont pas pour autant unis. De profondes fractures sociales traversent le mouvement national.Le peuple en armes lui attend des changements conséquents touchant ses conditions de vie, l’ordre social et une organisation politique démocratique.
Début 1822 une alliance des différents courants permet la constitution d’une Assemblée nationale composée des représentants des assemblées régionales. Une constitution est adoptée. Puis, l’Assemblée proclame une déclaration d’indépendance. La guerre d’indépendance devient une « épanastasi ». Une révolution. Mais dans le contexte international, la Sainte Alliance et ses principes voit dans le mouvement non pas un peuple qui se libère mais des sujets en rébellion contre leur souverain. Les monarques européens ont de fortes réticences à soutenir un peuple, certes chrétiens, mais dont le combat se réclame clairement des Lumières et de la Révolution française.
La lutte armée donne lieue à des combats meurtriers et de nombreux massacres. En Europe va se développer un philhellénisme intellectuel et humanitaire à l’initiative de quelques « intellectuels », Victor Hugo, Goethe, Alfred de Vigny, Berlioz, Lord Byron etc.. relayé par les journaux libéraux, mais aussi des contingents de volontaires de différents pays qui vont rejoindre les forces grecques.
Entre 1825 et 1827, la révolution grecque subit de nombreux revers. Les puissances européennes, France, Royaume Uni, Russie, Allemagne, sont toujours frileuses pour laisser se créer un état indépendant conséquence de la révolte d’un peuple contre son souverain même s’ils rêvent de détruire l’Empire ottoman. Metternich pourra déclarer : « Nous ne voulons pas d’une république de bandits ou d’une monarchie composée et organisée par l’écume des révolutionnaires d’Europe ». C’était clair. Non !
En 1827, par un traité tripartite, la France, l’Angleterre et la Russie, proposent leurs « bons offices » accepté rapidement par les Grecs mais que l’Empire encouragé par l’Autriche refusera. Le jeu des Puissances européennes de l’époque rappellent beaucoup par leur changement de positions selon les intérêts du moment face à un même problème de ce qui se passe aujourd’hui à l’intérieur l’Union Européenne.
En octobre 1827, finalement, les forces alliés réduisent à néant la puissance maritime des Ottomans.
A partir de janvier 1828, ce qui n’est pas encore un Etat va être administré par un dénommé Kapodistrias qui après avoir mis en place une constitution et des institutions laïques (malgré l’opposition de l’épiscopat), démocratiques, s'empressera de faire un coup d’Etat et établir un régime personnel. Il faut dire que les Puissances qui venaient d’envoyer prestement des consuls en Grèce, ne voyait pas d’un bon oeil, l’établissement d’un Etat démocratique et indépendant. Quand on demandait à Kapodistrias pourquoi, il avait supprimer la constitution, il répondait : « Parce que c’était ce que voulait l’Europe ». On ne peut pas dire mieux. D’autres dirigeants grecs dans des périodes plus récentes, auraient pu tenir le même language. A partir de là, le grand marchandage va commencer. L’Angleterre souhaite une Grèce réduite au Péloponnèse et aux Cyclades. Les Grecs, bien sur, réclament l’Attique, la Boétie, l’Ubée, la Thessalie et aussi l’Epire et la Crête. La France et la Russie naviguent entre deux eaux ne sachant pas toujours où placer le curseur de leur intérêts.
En mars 1829, à Londres, les puissances décident …. Et oui, à l’époque ont décidait, du sort de la Grèce et des millions de ses ressortissants dont beaucoup étaient morts pour la liberté, à Londres. Tout évolue, plus récemment c’est à Bruxelles que se prendront ce genre de décisions avec des effets toujours aussi néfastes pour le peuple. Donc, les Puissances décident que cette Grèce au territoire réduit à peau de chagrin deviendra autonome mais pas indépendante car elle reste vassale de Constantinople. Cette province autonome de l’Empire ottoman sera, en outre, gouverné par un prince héréditaire chrétien. Le sultan refuse de signer ce protocole. Et tout s’enchaine d’opérations militaires en accords de principe puis rejet des ces accords pour aboutir au troisième protocole de… Londres toujours, bien sur, le 3 février 1830, qui stipule : « La Grèce formera un Etat indépendant et jouira de tous les droits politiques, administratifs et commerciaux attachés à une indépendance complète ».
A partir de là, vous pourriez penser que les Grecques vont pouvoir jouir d’une liberté bien méritée. Même pas en rêve ! Déjà, la Grèce ne sera pas une république malgré l’opposition de nombreux Grecs qui considèrent la monarchie contraires aux principes de la révolution. Et puis quoi encore ! On lui cherche un souverain. Après de multiples tractations, et à force de chercher, on le trouve. Et le vainqueur est… le prince Othon, fils cadet de Louis Ier de Bavière. Il a tout juste 17 ans. Est ce bien sérieux ? « On n’est pas sérieux quand on a 17 ans ». Ça on le sait depuis Rimbaud mais en 1830, il n’est pas encore né.
Le nouveau roi prendra ces fonctions en février 1833. La Grèce va pouvoir prendre son envol. Malheureusement, dès ses débuts sur la scène internationale, elle se retrouve clouée au sol par… vous avez deviné, allez un petit effort, une très lourde dette provenant des années de guerre et alourdie par d’importants intérêts. Ce sera pour les Puissances un moyen de pression dissuasif réduisant à néant toutes velléités d’indépendance réelle. D’autant plus, que devant la jeunesse du roi et sa quasi incompétence à la gestion d’un royaume si petit soit-il, on lui a adjoint 30 000 Bavarois. On devine tout de suite que ça va pas être du gâteau. Tout ces fonctionnaires vont en plus de la dette initiale couter fort cher à l’Etat et… aux Grecs car en fin de compte, c’est bien eux qui vont payer.
Le pouvoir est aux mains d’un pouvoir tricéphale. Une troïka avant l’heure et qui comme celle que l’on imposa au peuple grecque au XXIe siècle va gouverner avec dédain et prendre des décisions contraire aux souhaits du peuple grec mais conforme aux intérêts des puissants représentant l’étranger.
La révolution grecque s’était inspirée des principes de la révolution française. Elle voulait établir la souveraineté populaire au travers d’un régime constitutionnel représentatif, fonctionner avec une séparation des pouvoirs, assurer la garantie des libertés individuelles et publiques, mettre en place un Etat social, évoluer vers plus de justice. Pour cela, ils avaient consenties à bien des sacrifices, acceptés de subir bien des massacres et bien des privations pour arracher leur indépendance. 200 000 morts pour un Etat qui en 1930 comprend un population qui ne dépasse pas les 800 000 habitants.
Et, ils héritairent d’un monarchie absolue.
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