
Le souffle du vent emporte tout. Il ne laisse que quelques feuilles éparpillées. Hâtons-nous de les saisir avant qu'elles ne reprennent leur vol à la première brise.
Vagabondages
Espace en construction
La plage
La plage est insouciante bercée par un chant égaré sur les dunes. Elle ne sait rien de la tempête qui s’annonce. Elle ne se doute pas que ces mêmes vagues qui lui jurent leur amour à chaque marée vont bientôt la fracasser.
L’horizon s’assombrit mais la plage ne voit que la tendresse des flots et prend le tonnerre qui gronde au loin pour une simple musique, le ciel qui noircit pour un jeu de lumière.
La tempête passée la plage aura tout oublié de ce qui l’a brisé. Sitôt le calme revenu son souvenir s’estompera dans son inconsciente minéralité. Elle reprendra sa vie paisible, se réchauffant au soleil ou accueillant la pluie bienfaisante.
De notre mémoire ne s’efface pas la trace des tempêtes qui nous ont ravagées. La plage ne retient des vagues que les tendres baisers de leur incessant va et vient. Nous n’avons pas l’innocence de la plage. Je marche, je regarde, je m’imprègne de ce que je vois, de ce que j’entends, de ce que je ressens, la pluie comme le soleil, le froid comme la chaleur. Tous ces éléments viennent se mélanger à mes pensées les plus intimes, les plus secrètes. J’accepte cette nature où je rencontre ma propre nature lorsque craque le vernis policé des conventions hypocrites.
Je voudrais, n’être que la plage insouciante bercée par ce chant égaré, ne rien connaitre des tempêtes passées ou de celles qui s’annoncent. J’aspire à n’être qu’un grain de sable,qu’une vague déposant son écume à la manière d’un baiser volé. De la mer, je ne voudrais percevoir que bleu infini et ne plus rien savoir de ses flots menaçants, que le vent ne me soit plus qu’une caresse, la pluie un murmure rafraichissant.
Je ne sais si nous pouvons abandonner nos souvenirs ou s'ils s'évaporent peu à peu dans le brouillard de l'indifférence. Mais je sais que je vais conserver les moments de simples bonheurs et la douce étreinte d’anciennes souffrances.
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A bientôt

Au fil des jours
Au fil des jours, les jours défilent. Un peu comme un paysage au travers de la vitre d’un véhicule en marche que nous ne pouvons ralentir. Nous essayons de garder des traces du chemin. Mais, notre mémoire est sélective et arbitraire. Elle ne retient souvent du passé que ce qui rend le présent supportable. Finalement, se souvenir n’est peut-être que l’illusion de pouvoir arrêter le temps.
Ce sera l'occasion, ici, de faire une halte sur quelques épisodes d'hier et sur les évènements d'aujourd'hui. Un arrêt sur image.
Aujourd'hui, désafectée, l'usine de Santa Laura au Chili a été créee en 1872 pour l'extraction du salpêtre. Elle témoigne du passé florissant de la région. La production représentait au début du XXe siècle, 50% du PIB du pays et 80% de ses exportations. L'activité périclita après la crise de 1929. L'usine fermera définitivement en 1958. Voici, quelques photos des friches du site. (le défilement automatique s'arrête au survol).