Le temps qu'il fait - Chroniques sportives
Le mot« sport » vient du vieux français "desport" qui signifiait amusement, plaisir physique ou de l'esprit . Passé dans la langue anglaise, il nous est revenu transformé en « sport ». Le sport est un phénomène de société quasiment universel qui a envahi notre quotidien, qu'on le pratique ou pas, pour le meilleur et pour le pire. Raison de plus pour s'y intérresser.

Commençons par une citation de Coluche : "Les sportifs, le temps qu'ils passent à courir, ils ne le passent à se demander pourquoi ils courent. Alors, après on s'étonne qu'ils soient aussi cons à l'arrivée qu'au départ !" Ci-dessous des articles consacrés au phénomène sportif dans son ensemble et qui ont retenu notre attention.
- 2000 policiers et après...
- 1 000 ans de J.O.
- A bas le sport !
- Etre de gauche et aimer le foot ?
- Le sport au féminin
- Le foot-ball, ça dit plein de choses
- Le foof-ball va-il exploser ?
2000, 2080 pour être précis (c'est le chiffre officiel). C'est le nombre de policiers qui seront déployés ce soir, 3 juin 2022, aux abords du stade de France pour le match de foot-ball, France-Danemark.
Les "autorités" ne veulent pas revivre les incidents qui se sont produits lors de la finale de la ligue des champions. Vous remarquerez que j'ai mis autorités entre guillemets parce qu'après ce qui s'est passé... Autorités !!!
Qui était responsable. Les supporters anglais ? Les voyous venus pour l'occasion ? Les défaillances de l'organisation ? Peut-être un peu de tout cela. Mais, après tout peu importe.
Ce qui est grave, même très grave et que personne dans cette affaire ne pointe du doigt, c'est que pour pouvoir organiser une rencontre de foot-ball, il faille 2000 policiers sans compter les stadiers, des centaines de caméras braquées sur les tribunes (un exercise pour la reconnaissance faciale de demain ?). Ajoutons que ces incidents ont fait la une des journaux de la presse écrite et télévisuelle parce que l'évènement se déroulait au stade de France et était retranmis en direct, mais combien d'autres qui ont lieux chaque semaine dans les stades en France ou ailleurs sont passés sous silence.
S'indigner (à juste titre) de ce qui s'est passé lors de la finale entre Madrid et Liverpool, n'était-il pas un moyen commode pour ne pas débusquer le problème à la racine ??? Pour assainir, ne faudrait-il pas suspendre pendant un... certain temps, toutes compétitions.
1000 ans de jeux olympiques
(776 av. J.-C. / 261 ap. J.-C.)
Essai de Moses-I Finley & H-W Pleket publiés aux éditions Perrin
Résumé de l'éditeur : "Les jeux Olympiques constituent la manifestation la plus médiatisée du monde ; pendant quinze jours, des centaines de millions d'individus ont les yeux rivés sur les compétitions. D'où vient cette fascination ? Qu'avons-nous retenu de l'histoire et de l'expérience millénaire des Grecs ? Et d'abord, comment se déroulaient les jeux voilà vingt à vingt-cinq siècles ? Moses I. Finley, l'un des plus fameux historiens de la Grèce antique, met sa culture encyclopédique et son talent de conteur pédagogue au service du sujet. Avec H.W. Pleket, il détaille les lieux, les rituels religieux et politiques qui entourent les jeux. Il nous montre que les débats agitant aujourd'hui le monde olympique sont tous connus des Grecs : le professionnalisme des athlètes, le dopage, l'influence des politiques et de l'argent, la fortune et l'utilisation des vainqueurs, le chauvinisme et la récupération nationaliste."
Un ouvrage évidemment à lire si on s'intéresse au sport car encore une fois ce passé nous renseigne sur notre présent.
Cet essai nous démontre si besoin en était qu'une pratique sociale, ici le sport, ne peut échapper totalement à la société dans laquelle elle s'exerce.
Conférence de Jean Marie Brohm
Après avoir exercé le métier de professeur d'éducation physique et sportive Jean Marie Brohm a bifurqué vers l'enseignement de la sociologie et la philosophie.
On trouve dans cette conférence des éléments intéressants de réflexion et des critiques pertinentes même si je ne partage pas sa philosophie générale. J'adhère à de nombreux de ses arguments mais le personnage a un coté "ayatollah" nous rapellant les grandes heures de l'inqusition qui, me semble-il, déconsidère l'ensemble. Il y a du religieux dans ses imprécations. Peut-être même une recherche de la pureté qui par moment fait froid dans le dos. En règle générale, on ne gagne rien à se vautrer dans l'excès sinon à déconsidérer la cause que l'on veut défendre. Au fur et à mesure qu'il égraine ses propos, on a le sentiment que ses arguments sombrent dans la démesure l'entrainant du même coup.
Le sport n'est que le produit de la société dans lequel nous vivons. Et les valeurs qu'elle véhicule, en général et à travers le sport en particulier, aussi critiquables qu'elles peuvent être quelque fois, ce n'est pas le monde actuel qui les a inventées. Elles sont inhérentes à l'âme humaine depuis toujours.
Mais à vous de faire votre opinion!
cliquez sur la vignette pour visionner la conférence postée sur "YouTube".
Etre de gauche et aimer le foot ?
Juste avant l'"Euro" 2016, Médiapart a organisé un débat sur ce thème. Comment être progressiste et aimer le foot? Comment peut-on résoudre les contradictions ( pour reprendre un vocabulaire de gauche) d'une passion entachée de tant de compromissions?
Comment le semaine dénoncer les inégalités (de revenu en particulier), se révolter peut-être contre un patron percevant un salaire, souvent au prix d'un travail acharné, cinq ou six fois supérieur au votre et la fin de semaine payer pour avoir le droit d'admirer dans un stade des gens (souvent à l'esprit mercenaire) qui gagnent 100 000 euros par mois.
Ne serait-ce pas cela l'aliénation? Le foot ne serait-il pas l'opium du peuple?
Sans doute, ce n'est pas le jeu en lui-même qui est à jeter mais le système qui l'organise. Mais sous prétexte que l'on aime le foot, faut-il tolérer son environnement et le cautionner par sa présence sur un stade ou devant sa télévision?
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Juin 2018 : nous sommes en pleine coupe du monde de foot-ball en Russie. Les Iraniennes viennent d'être autorisées à assister dans un stade à une rencontre de foot-ball en présence d'hommes. Un article paru de le "Huffington Post" dans la série "COPINES D'AVANT", nous rappelle que l'engouement des femmes pour le sport ne date pas d'aujourd'hui. Le premier club de foot-ball féminin, le "Fémina Club" a été crée en 1917. Bien que l'époque n'était pas très joyeuse, tout semblait bien parti. Et bien non! Ce ne fût pas aussi simple. Même ce cher Baron s'en mêle et déclare : "Une olympiade femelle serait impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte."
Cliquez sur la vignette pour découvrir l'article du "Huffpost".
19 juillet 2019
Le foot ça dit plein de choses sur l'état de la société.
Les autorités avaient pris des mesures drastiques pour assurer la sécurité dans les rues pour éviter les incidents qui avaient émaillé les après-matchs des quarts et demi-finale de l'équipe d'Algérie en coupe d'Afrique des nations. Quand on dit les autorités, il s'agit des autorités françaises. En Algérie, tout s'est bien passé en règle générale.
Plutôt qu'un long développement, laissons la parole à Driis Ghali (Ecrivain et diplômé en sciences politiques, il est l'auteur de 'Mon père, le Maroc et moi" aux Editions de l’Artilleur.) avec cette article paru sur son blog (hébergé chez Causeur) : "Ecoute-moi bien, toi le « supporter » algérien…".
23 juillet 2018
Le foot toujours, ça occupe... et ça dit plein de choses.
En pleine élections présidentielles turques, le joueur de l'équipe d'Allemagne, Monsieur Mesut Ösil, de nationalité allemande d'origine turque, s'est cru obligé de poser (voir photo ci-contre) avec le président Erdogan pour présenter son maillot. D'après ce que je sais, il ne l'a pas fait avec la chancelière Angela Merkell.
Compte tenu des critiques qui ont suivi cette attitude, Mesut Ösil a décidé, prétextant un comportement raciste de ses détracteurs, de quitter la sélection allemande. Il a en outre déclaré expliquant la raison pour laquelle, il avait posé avec le président turc. : «Pour moi, faire une photo avec le président Erdogan n'était en aucun cas politique, il s'agissait juste de respecter le plus haut dignitaire de mon pays (...), de ne pas manquer de respect aux racines de mes ancêtres, qui auraient été fiers de ce que je suis devenu aujourd'hui.»
On notera que pour Monsieur Ösil, de nationalité allemande, le président Erdogan est "le plus haut dignitaire de SON PAYS". Allemand de papier en somme mais turc de coeur, il devrait s'il est logique avec lui-même après avoir décliné la sélection en équipe d'Allemagne pour l'avenir, abandonner la nationalité allemande pour demander celle de la Turquie. Ce serait, ma foi, tout à fait honorable et en tout cas plus conforme avec ses conviction profondes.
16 juillet 2018
Coupe du monde encore : pour ceux qui ne le savait pas, je le répète "ON A GAGNE"...
... "à l'litalienne a titré un journal italien. Je ne sais s'il faut prendre ça comme un compliment ou un reproche.
J'ai envie de dire bien que sachant d'avance que je ne serai pas écouté :
"Pour le beau jeu, pour des actions qui fassent vibrer, pour des rencontres qui fassent rêver longtemps encore après le coup sifflet final, contre ceux, entraineurs, présidents de fédération, sponsors, supporters ou autres avident de pouvoir, de gloire facile et de victoire à n'importe quel prix, joueurs de tous les pays unissez-vous!"
Ne vous laissez pas confisquer votre talent ni brider votre créativité. Bon, je vais encore passer pour un gros connard et perdre des amis mais quand on croit à quelques idées c'est le prix à payer. Et ce prix, c'est celui de la sérénité intérieur.
3 juillet 2018
Coupe du monde : Le japon élimine... les déchets.
Eliminé en huitième de finale, les joueurs japonnais sont partis en laissant un vestiaire d'un propreté exemplaire et un mot de remeciements aux organisateurs russes.
Leurs supporters, dans la droite ligne de leur équipe ont évacué leurs déchets des tribunes du stade comme ils l'avaient fait lors d'une précédente rencontre. Eh oui, c'est des choses qui peuvent arriver et qui nous changent des abrutis braillards supportant certains clubs de foot-ball. Comme quoi on peut aimer le foot-ball et être bien éduqué même si souvent on peut en douter. Mais rassurez vous dans les jours et les mois qui viennent tout va rentrer dans l'ordre. C'était juste une éclaircie. Profitons-en!
C'est le titre d'un essai de Richard Bouigue et Pierre Rondeau paru début 2018 aux éditions de l’Aube. Le premier est responsable du pôle sport à la Fondation Jean Jaurès et le second économiste du sport.
Voilà ce qu'en dit le résumé de l'éditeur : "Le football connaît un développement exponentiel porté par des investissements considérables de riches milliardaires, l'explosion des droits télé et des recettes tirées du marchandising. Le montant des transferts et des salaires atteint des records historiques. Sur le seul mercato 2017, ce sont plus de 5 milliards d'euros qui ont été dépensés par les clubs européens. Pour autant, cette dynamique est fragile et le risque de « bulle footballistique » n'est pas à écarter. Mais surtout, derrière l'image d'une économie florissante se dissimule un envers du décor moins reluisant, marqué par des inégalités de traitement entre les rares superstars du ballon rond et la grande masse des joueurs aux revenus modestes qui peinent à se reconvertir faute de formations diplômantes. Pierre Rondeau est économiste du sport et professeur à la Sports Management School (Paris La Défense). Il est l'auteur de Coût Franc, les sciences économiques expliquées par le foot (Bréal, 2016), Management Football Club (Bréal, 2017) et Pourquoi les tirs au but devraient être tirés avant la prolongation (Bord de l'eau, 2017). Richard Bouigue est élu à la mairie du XII° arrondissement de Paris et responsable du pôle Sport à la fondation Jean-Jaurès."
Les deux auteurs font l'inventaire de la situation économique du foot-ball moderne et préconisent des solutions pour en sortir. On voit, on commente mais finalement on réfléchit assez peu sur ce sport. Nous vous proposons de le faire en suivant le débat qui a été organisé par la Fondation Jean Jaures. Instructif. Pour cela cliquez sur la vignette ci-dessus.
C'est le titre d'un essai de Richard Bouigue et Pierre Rondeau paru début 2018 aux éditions de l’aube. Le premier est responsable du pôle sport à la Fondation Jean Jaurès et le second économiste du sport.
Les deux auteurs font l'inventaire de la situation économique du foot-ball moderne et préconisent des solutions pour en sortir.
Les site internet "Au Premier Poteau"Le football comme vecteur de la société telle est la vision de la rédaction d’Au Premier Poteau. Excellent site consacré au foot-ball que nous vous recommandons. a assisté à la conférence qu'ils ont donné et nous en font le compte-rendu. Instructif!
Pour acèder au résumé du site, cliquez sur ce logo :