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Espace : Voyages  -  En route

Nous parlerons ici de voyages, vous l'aviez deviné. De voyages au sens large du terme. Le voyage est sans doute aussi vieux que l'humanité. De tous temps les êtres humains se sont déplacés puisqu'ils ont de manière progressive peupler l'ensemble du globe.

Ce qui a poussé les individus à voyager est divers. Peut-être y-a-t-il autant de raisons que de personnes? La curiosité et l'esprit de découverte en sont une. Connaitre ce qu'il y a de l'autre coté de la montagne, de l'autre coté de l'océan. Passer le coin de la rue. La guerre et la conquête de territoire en sont une autre; poussé par un besoin de puissance ou une nécéssité vitale. Il y a également l'envie de commercer ou de partir pour des raisons religieuses : le pèlerinage. Et si tout simplement les hommes avaient toujours eu besoin de "changer d'air", d'aller voir ailleurs s'ils y étaient malgré leur peur de l'inconnu.

Au cours des siècles, le voyage a toujours été déterminé par les conditions matérielles qui se sont développées.

Chemin01 Tout d'abord, les premiers modes de déplacement ont été la marche et la course à pied. Puis différents moyens de locomotion ont été inventés. La domestication des animaux, en particulier du cheval, rendra le voyage plus facile. Ensuite des découvertes technologiques feront grandement avancer les choses. C'est le bateau qui permet la navigation sur les fleuves et les océans. L'invention de la roue qui associée à la traction animale, contribuera à la création de charettes, diligences etc... Plus tard, dans les temps modernes viendra la bicyclette, l'automobile, le chemin de fer et bien sûr l'avion. Egalement l'aménagement depuis des temps ancestraux de chemins et de routes (en particulier durant la période de l'empire Romain), de ponts et de tunnels ont permis de passer des obstacles naturels difficilement franchissables voir impossible à surmonter. N'oublions pas non plus des innovations comme le macadam et le pneu qui ont été determinantes dans l'histoire récente des transports.

Ensuite, se déplacer suppose se nourrir et pouvoir le faire dans les meilleures conditions de sécurité; ces conditions variant selon l'époque. Depuis fort longtemps, se sont constitués des réseaux d'auberges ou des réseaux de connaissances pouvant accueillir le voyageur. Ce sont les caravensérials du Moyen-Orient, les abbayes, hôpitaux, et refuges qui sont ouverts pour les pèlerins sur les chemins de Compostelle par les ordres monastiques, par exemple. Aujourd'hui, on ne compte plus les hôtels, auberges de jeunesse, voir aussi l'accueil chez des particuliers qui s'est développé grâce au moyens modernes de communication.

carteportulans01

Enfin, le voyageur a besoin de connaitre le territoire sur lequel il se déplace. Voilà la raison d'être de la cartographie qui prendra, après les portulans du moyen-âge, son essor avec les grandes découvertes de la Renaissance. Aujourd'hui les cartes ne manquent pas et sont d'une grande précision. Nous sommes à l'époque des images satellite et autre "Google Earth". Le G.P.S. est devenu pour beaucoup indispensable et va nous ôter si l'on n'y prend garde jusqu'au plaisir de se perdre. Les réseaux sociaux avec l'arrivée d'internet au XXIe siècle dans les coins les plus reculés du monde permet, de partager avec d'autres voyageurs expériences et conseils pratiques. On peut aussi se documenter chez soi et où que l'on soit.

On dit souvent : "le voyage ce n'est pas la destination mais le chemin".  Alors le voyage est partout et l'aventure est au coin de la rueStevenson a écrit :"Voyager plein d'espoir est mieux que d'arriver" Citons également Gilles Lapouge« On prétend que le charme du voyage est celui du retour. Il serait plus convenable de dire que le voyage ne commence qu’après qu’il est fini. Le voyage n’existe pas. Il n’est que son propre récit. »  Gilles Lapouge. Et puis bien sur Beaudelaire

extrait du poème : Le Voyage

Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers : [...]

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Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !

Charles Beaudelaire