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Digressions brésiliennes
Digressions brésiliennes
Sentiments taciturnes,
Mélancolie ancienne,
Dans des vapeurs nocturnes.
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Assis au bord du fleuve
Respirant ses effluves
Dont mon esprit s’abreuve
D'une étonnante étuve.
La nuit vient me bercer
D’un souffle de déviance.
Je me laisse porter
Quittant mes apparences.
Je me fonds dans ce rien
Laissant ce que je fuis,
Dans l’ombre, redeviens
Ma foi, ce que je suis.
N’aurais du cessé d’être,
Un refrain, une image
Evanouie, sans paraitre
Qui est là de passage.
Du ventre de ma mère,
J’ai fuis, je vous l’avoue.
Je suis venu sur terre
Sans avoir rendez-vous.
Je suis toujours ailleurs,
C’est là que je réside
Dans l’angoisse, la peur,
Le tourment et le vide.
J’ai quitté le rivage
En effaçant mes traces ;
Un éternel voyage
Dans le temps, dans l’espace.
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Secrète et mystérieuse,
Innocente, effrayante,
Paisible ou dangereuse
La nuit est attirante.
Elle est la galaxie
D’espérances déçues,
Berce nos insomnies
De nos amours déchus.
Toujours elle illumine
Avec obstination
L’étrange pantomine
De nos désillusions.
L’obscurité enivre,
Anesthésie les sens,
Guéri du mal de vivre,
Me ramène à l’enfance.
Mes fantômes apparaissent
Sans y être invités
Convoquant la détresse
D’un coeur ensanglantée.
La nuit c'est le royaume
Du crime et du désir.
On y chante le psaume
Du meilleur et du pire.
C’est le temps du complot
Et celui des complaintes
Quand s’allume le brulot
Quand gémissent les plaintes.
Le brouillard de l’alcool
Rend la nuit lumineuse,
Libèrant la parole
Rebelle et séditieuse.
Et la nuit nous délie
De nos vains préjugés
Pour coucher dans le lit
Des pensées répudiées,
Abolie la censure
De phrases convenues
Pour prendre les allures
De discours vrais et nus.
Cesse la comédie
Des amours hypocrites,
Trahisons et non-dits
Ou le malheur m’invite.
Dans mes pensées intimes
J’ai côtoyé l’infâme
La condition infime
De l’homme et de la femme.
Et la nuit me dévoile,
Un étonnant secret,
Ecris dans les étoiles
Qui dis ce que tu es :
Le poison et le miel,
Le remède et le mal,
Le sucré et le fiel,
Caressante et brutale.
Et les pas qui m’entrainent
Dans ma fuite et ma ronde
Vers tes yeux me ramènent
Puisque la terre est ronde.
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J’ai fait mon univers
D’un récit inventé.
Car dans l’imaginaire
Se tient la vérité.
Fusion de l’irréel
Et d’un monde sensible,
Les songes nous révèlent
Un présent invisible.
Abstraction du réel,
Utopies, artifices,
Fictions intemporelles,
Vision d’un précipice.
Passé, présent, futur,
Indicible mélange,
Où se joue la capture
De quelques mondes étranges.
Le passé est présent,
Le futur déjà là.
Tout s’échappe du temps,
Le temps n’existe pas
Quand l’univers quantique
Théories, théorèmes,
Déclame le cantique
Des astres et du poème.
Je ne suis déjà plus
Le monde m’est trop pesant.
Vivre me suffit plus
C’est l’éclair que j’attends.
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Digressions brésiliennes
Et la clarté s’installe,
Et les ombres reviennent.
Moment paradoxal !
La lumière renait
Me dérobe à moi-même.
Aveugle, j’attendrai
Que l’obscurité germe,
Pour saisir le mystère
Des amours avortés
Qui ont vécu l’enfer
Avant de commencer.
Aveugle, j’attendrai
Que la nuit me dévoile
Cet étrange secret
Ecris dans les étoiles
Qui dit ce que tu es :
Le poison et le miel,
Le remède et le mal,
Le sucré et le fiel,
Caressante et brutale.
Et les pas qui m’entrainent
Dans ma fuite et ma ronde
Vers tes yeux me ramènent
Puisque la terre est ronde.
Jean Pierre Richard
Laisse entrer la nuit !
Laisse entrer la nuit,
S’allume le désir.
L’obscurité qui luit
Nous couvre de plaisir.
Ainsi tu t’es ouverte,
Indicible indécence,
Sublime découverte
De nos âmes et nos sens.
Voilà l’instant magique
Dont l’extase raffole,
Suit le moment tragique
Où l’ivresse s’envole.
On ne peut retenir
Les instants qui trépassent.
Le roman va flétrir,
Le futur est impasse.
Nous croyons à nos songes.
Le mystère les transportent.
Nos rêves sont mensonges
Et l’aube les emportent.
Tu es belle et rebelle,
Tu as hanté mes rêves.
Immortelle et mortelle,
C’est là que tout s’achève .
Ivresse et puis jeunesse,
Innocence, insouciance,
Viens le temps où tout cesse,
S’achève l’espérance.
Et le temps nous entraine
Comme un torrent qui roule
Et nous joue sa rengaine
Et la vie se déroule.
Oraison païenne
Oraison païenne.
Baigné de ta chaleur,
Je respire l’ivresse
Au coeur de ta moiteur
Inondée de promesses.
Au coeur des effusions
Quand se tresse l’étreinte
De nos corps en fusion
Quand s’envolent les plaintes.
Le plaisir est souffrance,
L’amour sans retenu,
Coloré d’indécence
D’un désir mis à nu.
L’insatiable esclavage
D’émotions sensuelles,
Enflammées et sauvages
Et tendrement cruel,
Répudie la pudeur
Que la passion ravage,
De nos sens en fureur.
Incroyable voyage !
Vers ta bouche échancrée
Mon ardeur se ressource,
Rôde vers la contrée
Où ruisselle ta source.
Où se lève la houle,
Où se répand la sève,
Où la fièvre s’écoule.
Là où naissent mes rêves.
Ta peau, saveur du sel
Que la vague dépose,
Immuable rituel,
Sur ta plage où éclosent,
De tendres perversions.
Parfums intemporels.
Suspectes sensations.
Un chant universel.
La païenne oraison
De nos brulants soupirs
N’a pas d’autre raison :
Inviter au plaisir.
Dans ta prison humide,
Protégée par des ronces,
Je suis au bord du vide
Quand ma folie renonce.
Mon bateau fait naufrage
Dans un flot onctueux
Quand se tourne la page
Du livre langoureux.
Que je lis et relis
Que je relis sans cesse
Dans le creux de ton lit.
Ma foi ! Je le confesse.
Propos d'un soir
Propos d'un soir.
La nuit, la fatigue, l’alcool embrumaient mon esprit. En entrant, dans ce bar, loin de tout où le hasard et la mélancolie, m’avaient amené, je l’avais tout de suite aperçu au milieu de la salle, près d’un billard. Il ne jouait pas, il semblait ailleurs, isolé, esseulé au milieu des autres. Il paraissait regarder sans voir. Délaissant l’attroupement, il vint s’accouder au comptoir à mes cotés. Il a tendu son verre au barman, lui faisant signe de le remplir. Lentement, Il s’est tourné. Me dévisageant, il a dit : «vous buvez quelque chose». J’ai répondu machinalement : «comme vous». Il a fait signe de me servir. Et puis, me prenant à témoin, surmontant le cacophonie des conversations, il me tint ce discours.
Il me dit que la vie,
Du berceau au trépas,
Est une maladie
Dont on ne guérit pas.
Survie au jour le jour.
Avenir égaré.
Un tragique séjour.
Une mort différée.
Et puis levant son verre
Comme un divin calice,
Il prit un air sévère
Comme un prêtre à l’office.
Ainsi, il s’est livré,
Versant sur le comptoir,
Propos désespérés,
Mélancolie d’un soir.
Des propos équivoques,
Destinés à lui même,
Un intime colloque
A l’angoisse pour thème.
Recherchant dans l’alcool
Une aimable complice.
Etrange protocole,
Cachant ses cicatrices.
C’est alors qu’il s’est tu,
Imposant le silence,
Par la seule vertu
De sa seule présence.
Il regardait ailleurs
Sondant sa solitude,
Méprisant notre peur,
Nos pales certitudes.
Il n’était plus d’ici.
Il n’était qu’une plaie.
Il n’était plus qu’un cri,
Une voix qui déplait.
Alors, devant un public interloqué, comme si l’endroit était vide, surmontant la musique, ne parlant pour personne, s’épanchant pour lui-même, il continua :
Parfois, je l’ai perdu
Pour un oui, pour un autre,
Pour un temps corrompu,
Le sien, le mien, le notre.
Dans son esprit, l’espace
D’ou sa pensée émerge,
Lui réserve une place.
Le souvenir l’héberge.
Je n’avais pas perçus
Ce qui chantait en elle
Ni n'avait reconnu
L’obstinée ritournelle.
Et la vie est passée
En creusant une trace
Dans mon coeur déchiré
Sans que le temps l’efface.
J’ai cru que la distance
Résoudrait la douleur,
Dissoudrait la souffrance,
En vain j’en ai bien peur.
J’ai cru que loin des yeux
Cesseraient mes tourments
Que s’éteindrait le feu,
Mais tout est comme avant.
L’inlassable manège
De sentiments confus
Partout me fait cortège
Dans des doutes diffus.
Perpétuel musique,
Déroulant ses arpèges
Sur un accord unique
D’un douloureux solfège.
Et puis, il fit silence comme un acteur ménageant ses effets. La pénombre, la fumée, nous enveloppaient, imbibées d’alcool, douce accoucheuse des sentiments enfouies. Le regard perdu à des années lumière, dans un espace où lui seul accédait, il poursuivit :
Ce n’est pas là l’affaire,
Je ne comprenais pas.
Les choses m’étaient mystère
Depuis longtemps déjà.
Voyage silencieux !
Déluge de pensées !
Visions au creux des cieux
De rêves insensés !
Des rêves de révolte,
Au sortir de l’enfance,
Dont j’ai fait la récolte
Engrangeant les offenses.
On m’a montré du doigt
Pour ma libre pensance,
Rêver sans foi ni loi,
Ne pas faire pénitence.
Car être ou ne pas être ?
Là n’est pas la question.
Etre sans Dieu ni maitre !
Divine insurrection !
J’ai vécu loin des hommes
Pour mon indépendance,
Payant le crime, en somme
De refuser la danse.
Ma colère m'entraine
A répudier le monde.
Je rejette ses chaines
D’une ardeur vagabonde.
A moi seul une émeute,
Détaché, solitaire,
Fuyant loin de la meute,
J’étais fait pour me taire.
Mais il a bien fallu
Crier pour exister.
Je n’aurais jamais cru
A cette extrémité.
Oui ! c’était nécéssaire
D’écrire, pour survivre,
Ce qui me désespèrent,
Et les mots qui délivrent.
Je n’avais pas le choix
Sinon de disparaitre.
C’est le sort qui m’échoit
Mourir ou bien paraitre
Quand sonne l’hallali,
Quand le cerveau explose,
Propose la folie,
Comme métamorphose.
Situations critiques
De moments délétères.
Tourments épileptiques !
Sensations terre à terre !
Enfin, il a cessé. Me faisant face, comme possédé, plongeant son regard dans le mien. Là, j’ai… vu…
Lu dans ses yeux hagards
La tragédie du monde,
Dans un glaçant regard,
Une douleur profonde.
Il subissait son sort
Mais avec élégance,
En méprisant la mort
D’un souffle d’insolence.
Et puis, il s’est tu et s’en est allé. Comme cela. Sans rien dire. Il m’a quitté comme il m’avait abordé. Je n’ai jamais su son nom ni qui il était ni d’où il venait, où il allait. D’ailleurs peu importe. J’avais partagé un moment de vérité. Vécu une amitié éphémère. Mais ce sont celles-là les plus fortes, en tout cas les plus sincères.
Je me souviens d'une ombre partie vers ses ténèbres. Un fantôme évanouit dans la glace du comptoir. Lui parti, il n’est resté que mon reflet.
Les mots éclosent...
Les mots éclosent.
La douleur force la parole.
Les mots éclosent puis s’envolent.
On ne contient pas ses émois.
Souffrir est-ce parler de soi,
S’épancher jusqu’à l’indécence
Ou faut-il souffrir en silence ?
Se taire et endurer en vain ?
Ecrire et se sauver enfin ?
Faut-il parler, faut-il se taire ?
Est ce vrai que les mots libèrent ?
Que par le verbe l’on guérit ?
Qu’écrire est une thérapie ?
Est-ce vertu ou bien l’enfer ?
J’ai tant à dire alors que faire ?
Même si j’ai le coeur en cendre,
Mes tourments ne sont pas à vendre.
Que cherchais tu là-bas ?
Que cherchais-tu là bas ?
Un visage, un regard
Sur le quai d’une gare ?
Une larme qui coule
Dans le vent, sur la foule ?
Un air de nostalgie,
Un moment de ta vie ?
La plaie d’une blessure,
Un reste de brulure ?
Des images qui dansent,
Une deuxième chance ?
Un passé qui s’acharne,
Le trouble qui l’incarne ?
Envie de représailles,
Reprendre la bataille ?
Sentir la déception,
Un instant d’émotion ?
Un geste, un réconfort,
Une excuse, un remord ?
Lever l’ombre du doute,
Un espoir pour la route ?
Dans tout ça qu’aurais-je été ?
Passant qui disparait
Masqué par les regrets ?
Quelques moments fugacent,
La nostalgie qui passe ?
L’histoire qu’on regrette,
Un miroir qui reflète
D’un autre le visage ?
L’écume du rivage ?
Un souvenir qui vient
A glisser sur ta main ?
Une ombre dans la nuit,
Une goutte de pluie
Que la brise disperse
A la fin de l’averse ?
Un songe qui s’éteint
Quand s’en vient le matin ?
A peine une aventure.
Une caricature.
De l’amour.
Ai-je vraiment existé ?
Je n’aies fait que passer.
Dans ta vie, je suppose.
Je suis bien peu de chose.
La conspiration de l'été
La conspiration de l’été
Et l’été conspirait
A créer l’illusion
D’un bonheur à jamais
Et de tendres effusions.
La mer étincelaient
Son éclat projetait
Sur la plage, sur la grève
Tes désirs et tes rêves.
Et l’été a dansé,
Le tempo cadencé
D’une folle farandole.
Si ton corps en raffole,
Si tes yeux s’émerveillent,
Aveuglé de soleil,
La danse sur le sable
Rythmait les pas du diable.
Et l’automne est venu,
Et les amours déçus,
Ont dansé le ballet
Du chagrin, des regrets,
De la désespérance.
S’arrête la romance.
Tout n’était que fiction,
Un vent de dérision,
De désirs envolés,
Te laissant esseulée.
Ton espoir passera,
Une autre dansera.
C’est à chacun sa chance.
Ainsi finit la danse.
Les paroles étaient belles
Mais rien n’est éternel.
Elles n’étaient que chimères
Et ton âme s’altère.
Il faut que tu déchantes
Pour une autre qui chante.
C’est la fin du refrain,
Tu as chanté en vain.
L’air était trahison
Ainsi fane la chanson.
Le destin est cynique,
Il te laisse sans arme.
Tu te croyais unique,
Il te reste tes larmes.
Le flot a entraîné
Tes espoirs submergés,
La neige de l’écume.
Restera l’amertume,
Et puis le gout amère
Que te laisse la mer,
Tes pleurs sur le rivage,
Le destin est sauvage,
Il a brisé ton coeur,
Te laisse la rancoeur,
Une ombre de rancune,
Et puis ton infortune.
Tu n’avais pas pensé
Qu’il faut se protéger
Que le malheur arrive.
Tu te donnais naïve.
Tu voyais le futur
Sans défense, sans armure.
Le poignard a frappé,
Te laissant sidéré.
Et pourtant tu t’accroches.
Malgré tout les reproches
Jamais n’éffaceront
Ni l’air ni la chanson.
Il faut prendre la route,
S’achève ta déroute.
C’est la fin de la fête
Et malgré ta défaite
Toujours, tu espéras,
Sans fin tu chercheras
La plaie d’un souvenir
Pour chérir, pour maudire.
Rien qui ne se délit.
Dans ta quête d’oubli,
Le temps fut impuissant
A faire passer le temps.
Fallait que tu reviennes
Et ça quoiqu’il advienne.
Tu étais décidée
Au prix de ta fierté,
Au prix de l’amour-propre,
A supporter l’opprobre.
Même au prix du mensonge,
Il fallait que tu ronges
D’autres attaches, d’autres liens
Car rien ne te retient.
C’est ton tour de mentir,
A toi de faire souffrir,
Peu importe les dégâts
Que tu entraineras,
Celui qui te trouve belle,
Celui que t’ensorcelle,
Qu’importe que l’on t’aime,
Qu’importe le poème,
Qu’importe tes serments,
Adieu les jours aimants.
Tu connus d’autres émois
D’autres amours, d’autres joies.
Tu n’as pas oublié.
Tu te sens toujours lié
Par un rêve échoué.
Lovée sur ce rocher,
Rêvais secrètement
D’un destin différent.
C’est le temps des aveux
Et la mer est en feu
Et ton coeur est en flamme
Ainsi se noue le drame.
Et l’été conspirait
A créer l’illusion
D’un bonheur à jamais
Et vint l’expiation.
Envoie moi un message !
Envoie moi un message
Par delà les nuages.
Dis moi tous tes secrets,
Dis moi tous tes regrets.
Dis moi cette rupture
Où ton coeur se fracture.
J’ignorais tes émois
Qui t’éloignaient de moi.
Et dans ces retrouvailles,
Montre moi cette entaille
Où tes regrets s’engouffrent.
Dis moi de quoi tu souffres.
L’amour est un mystère
Que la souffrance éclaire.
Il fallait, que je sache
Que le voile s’arrache,
Se brise le silence,
Au prix de l’insouciance,
Au prix de mes tourments,
Et de tant d’errements
Où ma raison s’égare
Que l’esprit accapare
Quand s’insinue le doute
En un lent goutte à goutte
Quand la plaie s’alimente
Du poison qui l’enfante.
Voilà le temps passé
Et la foudre est tombée.
Dis moi pourquoi tu pleures.
Dis moi de quoi je meurs.
Un cri silencieux
Sentiments équivoques.
Pensées hypothétiques.
Singulier soliloque.
Périples névrotiques.
Dépression abyssale.
Eruption d’étincelles.
Aléa cérébral.
Explosion du réel.
Histoire d'une errance.
Egarement pervers.
Dérèglement des sens.
Intuition de l’enfer.
Idées obsessionnelles.
Certitudes dissoutent.
Soupçons intemporelles.
Voyage au coeur du doute.
Conscience marginale.
Exode d’un délire.
Pensées subliminales,
Au bord des souvenirs.
Déraisons excentriques.
Oppressions qui s’accroissent.
Confusions électriques.
Rencontre de l’angoisse.
Désespoir en cavale.
Cauchemars capricieux.
Tumulte sidéral
Comme un cri silencieux !